Les Hangmen ont joué à Paris le 15 septembre 2021. C’était le premier concert de leur tournée européenne. La tournée comprenait des dates en France, Espagne, Allemagne et aux Pays-Bas. A la base la tournée aurait dû commencer en mars 2020… Juste quand les concerts ont été interdits en raison de la pandémie ! Au moins l’interdiction des concerts est-elle intervenue juste avant la tournée alors qu’ils étaient encore aux USA. D’autres groupes ont été moins chanceux et ont dus rentrer après seulement 1 ou 2 concerts de leur tournée.

Fin juillet, début août 2021, un autre groupe américain, Mudhoney, a annoncé qu’ils allaient vraiment faire leur tournée européenne prévue pour commencer fin septembre (tournée déjà reportée car originellement prévue en 2020) mais environ 2 ou 3 semaines après cette annonce, leur tournée a été de nouveau reportée à 2022. Pour cette raison, lorsque quelques jours plus tard Teenage Lust Prod (l’association qui organisait le concert des Hangmen à Paris) a annoncé que les Hangmen joueraient le 15 septembre, je dois dire que j’étais un peu sceptique sur le fait que ce 

concert puisse vraiment avoir lieu. Depuis mars 2020 date à laquelle les concerts ont été interdits je n’avais vu que peu de concerts et seulement des groupes français, la plupart du temps locaux (de Paris ou de sa banlieue). Aussi l’idée de la venue d’un groupe de la qualité des Hangmen me semblait juste bien trop beau pour être vrai. Mais ils sont vraiment venus !

Le concert à Paris était à « La Dame de Canton », un bateau (une jonque chinoise) amarrée près de la Bibliothèque François Mitterrand sur la Seine et près d’autres salles de concerts, également sur des bateaux (le Petit Bain, la Guinguette Pirate, le Bateau Phare). Auparavant, il y a eu aussi des concerts dans des péniches à cet endroit. Autrement dit, c’est un endroit important pour les concerts à Paris.

Bryan Small, guitariste rythmique, chanteur et compositeur des Hangmen a gentiment accepté ma requête d’interview. L’interview s’est déroulée avant le concert, sur le quai de la Seine. A un moment, alors que nous étions dans un espace public, un type a commencé à vouloir pourrir l’interview alors on a du s’éloigner un peu pour la finir.

L’interview (15 septembre 2021)

1. En ce moment, presque tous les groupes américains préfèrent reporter leur tournée européenne car voyager est loin d’être simple avec toutes les mesures sanitaires liées à la pandémie. Pensez-vous avoir un esprit pionnier pour ne pas abandonner alors que tant de groupes préfèrent reporter leur tournée ?

L’esprit pionnier, absolument. Que ce soit pour cette tournée ou autre, je ne sais pas, nous avons dû reporter cette tournée plusieurs fois alors vous savez, lorsque nous avons trouvé un peu d’espace pour pouvoir venir et de pouvoir le faire avec un peu de succès, j’espère, nous avons saisi cette opportunité et nous verrons comment cela va se passer mais l’esprit pionnier est bel et bien là. Nous plantons le drapeau ici et nous verrons bien comment cela va se passer.

2. Combien de tournées européennes avez-vous déjà effectuées ?

Je crois qu’au cours des 20 dernières années, c’est notre 6 ème tournée en Europe, ouais. La dernière fois que nous étions ici, c’était il y a presque 8 ans, donc cela fait un bail mais nous reviendrons beaucoup, beaucoup plus tôt après cette tournée.

3. Quand je vous ai vu sur scène pour la première fois, votre bassiste avait dû être remplacé pour la tournée. Votre bassiste à l’époque était finlandais et était rentré aux États-Unis avec un visa touristique et est resté plus longtemps que son visa ne l’autorisait. Il craignait de ne pas pouvoir revenir s’il partait. N’était-ce pas un handicap pour la tournée du groupe en dehors des États-Unis ?

C’était notre guitariste de l’époque. Rane faisait parti du groupe finlandais Smack et c’était un ami de longue date à Los Angeles. Tourner était un peu difficile, mais pendant que nous faisions cette tournée, il a pu régler toutes ses affaires juridiques et après cela il a pu tourner puis revenir aux États-Unis sans problème. Mais avant cela, il ne pouvait pas le faire.


4. La maison de disques finlandaise Hype Records a sorti l’album « Lost Rocks ». Était-ce grâce à votre membre finlandais ?

Intéressant ! Oui, il y était pour beaucoup. Je veux dire, ça serait sorti sur Acetate qui est notre label aux États-Unis ou Hype, et il s’est avéré que Rane avait des contacts vous savez et nous nous préparions à faire une tournée incluant la Finlande, donc c’était logique pour eux de le faire aussi. Nous avons deux versions de cet album, vous savez, l’une est la version américaine qui contient des notes de pochette plus étendues et l’autre est en quelque sorte la version plus rapide que nous avons faite pour cette tournée et qui est sorti sur Hype.

5. À vos débuts, Keith Morris de Black Flag et Circle Jerks vous a beaucoup aidé. Était-il aussi votre manager ?

Oui. Keith a été notre manager pendant quelques années et notre colocataire, un ami et une sorte de mentor pour nous, alors oui, Keith a vraiment joué un rôle important dans l’histoire des Hangmen.


6. Entre votre premier album sorti en 1989 sur Capitol Records et votre deuxième album « Metallic I.O.U » sorti en 2000 sur Acetate Records, un autre album, « Suicide Doors » a été enregistré. Il a été mixé par Rob Younger de Radio Birdman mais la maison de disques DGC Records (division de Geffen records) où vous aviez signé a décidé de ne pas le sortir. Pourquoi cette décision ? Y a-t-il un espoir qu’il puisse sortir un jour ?

Je ne pense pas qu’il sortira un jour en tant que production de Rob Younger. Nous avons pris les chansons, j’ai pris les chansons dont j’étais vraiment fier, de cet album et je les ai mises sur « Metallic IOU » et je pense qu’elles représentent ce qui aurait dû être notre deuxième disque de toute façon. J’ai adoré l’influence de Rob, son amitié et vous connaissez son travail sur le disque mais nous étions… aucun de nous n’était en bon état à ce moment-là avec nos problèmes de drogue. Ce n’est donc pas le disque que j’espérais que nous ferions.


7. En parlant de ça, le groupe a malheureusement été en stand-by pendant plusieurs années, principalement à cause de problèmes de drogue. Combien de temps le groupe est-il resté inactif ?

Le groupe ne s’est jamais vraiment arrêté, c’est juste… euh, les choses bougent beaucoup plus lentement quand vous avez des problèmes de toxicomanie donc… mais nous n’avons jamais vraiment arrêté, comme complètement vous savez, alors… Mais aux yeux du public, nous l’avons fait. Donc c’était peut-être pendant environ 7 ans, c’était des concerts très, très limités, limités, nous n’avons pas vraiment écrit beaucoup de chansons et j’essayais juste de… J’étais concentré sur d’autres choses, alors… Lorsque je suis devenu sobre, nous avons vraiment pu commencer à refaire les Hangmen sérieusement.

8. Depuis votre deuxième LP « Metallic I.O.U » sorti en 2000, tous vos disques sont sur Acetate Records c’est-à-dire depuis plus de 20 ans. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette maison de disques ?

Eh bien, Acetate est arrivé juste au moment où nous en avions besoin. En fait nous ne savions même pas ce dont nous avions besoin, nous faisions « Metallic IOU » et ils nous ont approché et voulaient le sortir parce qu’ils étaient fans du groupe et c’était pour moi une chose très importante après avoir eu genre 6 années de dysfonctionnements chez les majors de notre part et de leur part, je ne voulais pas revivre ça alors le sortir sur un label indépendant était le plus sensé dans le contexte où nous étions à l’époque et c’est encore le cas maintenant, parce que nous avons beaucoup plus de liberté que nous n’en avons jamais eu sur une major. Donc, ils ont été géniaux et Rick, le propriétaire d’Acetate est pour beaucoup dans ce que sont les Hangmen aujourd’hui.


9. Le nom de votre LP « Metallic I.O.U » me fait penser à l’album des Stooges « Metallic K.O ». Est-ce fortuit ?

Est-ce que c’était exprès ? Est-ce ce que tu veux dire ?

Juste le nom « Metallic » et puis des lettres.

Oui c’est Jimmy James qui a proposé ce titre mais ce ce n’est pas tant pour Iggy mais c’est aussi comme une reconnaissance de dette envers nos fans ou les gens qui aiment les Hangmen parce que nous étions partis pendant une longue période à l’époque sans rien sortir, c’est pourquoi nous nous devions de faire quelque chose de bien car c’est « Metallic IOU ».

(NDT : IOU est l’abréviation de « I Owe You » qui signifie je vous dois, je vous suis redevable).  

10. Vous semblez avoir un lien étroit avec les Supersuckers puisque vous avez sorti un split single avec eux ; Eddie Spaghetti a joué sur “We’ve Got Blood On The Toes of Our Boots”. L’ancien membre des Supersuckers, Rontrose Heathman, était même dans le groupe pour « East of Western »…

Nous avons connu… Je connais Eddie et Ron depuis la première fois que les Hangmen sont venus en Arizona probablement en 1986. Les Supersuckers n’existaient pas encore, ils étaient dans un autre groupe et ils sont venus à notre concert et nous ont emmener dans un endroit où nous avons tous fait la fête avec eux pendant tout le week-end et nous sommes devenus de bons amis à l’époque. Plus tard ils sont devenus les Supersuckers et nous avons commencé à faire des concerts ensemble. Après la sortie de « Metallic I.O.U », nous avons commencé à faire des tournées avec eux. Eddie, Ron et moi sommes amis depuis de nombreuses années. Quand Ron a quitté les Supersuckers, Rane est retourné en Finlande, alors c’était le moment idéal pour Ron de rejoindre les Hangmen. Il a fait du super boulot sur « East of Western » avec nous et tu sais depuis qu’il est décédé nous avons écrit une chanson dédiée à Ron : elle s’intitule « The last time I saw you » (la dernière fois que je t’ai vu).


11. The Hangmen ont eu plusieurs changements de formation mais finalement à l’heure actuelle, seul le batteur est un nouveau membre.

En ce moment ouais, en ce moment le batteur est le nouveau membre mais Angélique est avec moi depuis 20 ans ou plus, Jimmy James est dans le guitariste Hangmen depuis 20 ans ou plus, pas régulièrement, il a quitté et est parti faire d’autres choses et est revenu. Alors il est de retour. Je considère qu’il s’agit de la formation définitive des Hangmen, y compris Jorge notre nouveau batteur, Jorge Disguster.

12. Vous avez tourné en première partie de Social Distortion et Mike Ness a même produit votre EP de 7 morceaux « in the City »…

Leur guitariste « Johnny 2 Bags », est un de nos amis et son groupe les Cadillac Tramps et les Hangmen ont joué ensemble au début, puis Johnny a rejoint Social Distortion et parlait toujours de nous à Mike Ness. Mike a donc décidé de nous faire participer à un concert et il a vraiment aimé le groupe et ils nous ont emmenés pendant (par intermittence) près d’une décennie de concerts et de tournées. Alors lorsque nous avons été prêts à enregistrer quelque chose, Mike a dit qu’il voulait produire notre prochain truc quoi qu’il soit et cela a été « In the City ». C’était super de travailler avec Mike. Vous savez, je l’admire en tant qu’auteur-compositeur et c’est un gars formidable.


13. Lorsqu’on cherche le groupe de rock Hangmen sur Wikipedia, on n’y trouve qu’un vieux groupe américain de Washington DC de la fin des années 60 et un groupe de rockabilly anglais. Seriez vous trop discrets ?

Nous essayons de résoudre ce problème depuis longtemps et je suppose qu’apparemment, il est très difficile de régler les problèmes de Wikipedia. Je suis occupé à travailler sur des chansons de Hangmen et à jouer, vous savez. C’est dommage mais c’est comme ça. Ca va finir par changer mais ça prend juste du temps.

14. De manière générale, dans quel genre de salles jouez-vous lorsque vous jouez dans votre ville natale de Los Angeles et aux USA ?

Eh bien, cela dépend : nous avons joué dans toutes les salles de Los Angeles, du Wiltern Theatre à vous savez dans de petits clubs comme le Redwood et à l’époque le Rogie’s. Donc vous savez nous jouons dans des clubs et si nous faisons parfois la première partie de quelqu’un d’autre, c’est généralement dans des théâtres.


15. Vous avez sorti l’année dernière un CD single avec une reprise de « Thunderhead » du Gun Club. Le Gun Club semble être l’une de vos principales influences, est-ce que le nom, The Hangmen, a quelque chose à voir avec le Gun Club ?

Hum, ouais d’une certaine manière, c’était le genre, c’est l’image morte de l’Ouest et vous savez, un genre d’appel plus profond du style de musique cowpunk que nous faisions à l’époque, nous ne sommes plus aussi cowpunk aujourd’hui : nous sommes plus juste un groupe de rock’n’roll, mais les Hangmen sont venus de là : Tex and the Horseheads, The Gun Club, Screaming Sirens, ces différents genres de choses plus de l’Ouest, c’est de là que ça vient.

16. Vous avez également repris les Flaming Groovies, les Lords of the New Church, les Rolling Stones… Est-ce que tous ces groupes sont des influences majeures pour vous ?

Absolument.

Quelles sont vos autres influences principales ?

Tous ceux que vous avez nommés, oui. J’aime les bonnes chansons et j’aime les guitares, et donc quand vous mixer les deux vous trouvez de grands groupes tels les Lords of the New Church, les Flamin’ Groovies, les Rolling Stones, tout ce genre de truc.


17. Vous êtes de Los Angeles, cet été encore une fois de gigantesques incendies ont fait rage en Californie. Vous sentez-vous concerné par le changement climatique ?

Bien sûr, je suis préoccupé par le changement climatique car il affecte presque toutes les villes dans lesquelles j’ai vécu, vous savez. Je viens d’emménager dans le Montana et nous avons eu beaucoup d’incendies sauvages là-bas et je ne suis à L.A. que pour faire des trucs avec les Hangmen en ce moment. Alors oui, c’est préoccupant et je pense que vous savez qu’il y a certaines choses que tout le monde peut faire, les petites choses mais nous devons être conscients de ce que nous faisons tous les jours sous une forme ou une autre et vous savez faire ce que nous pouvons, une petite partie et si tout le monde fait cela nous aurons une meilleure chance.

C’était la dernière question

C’est fini ?

Mais si vous avez quelque chose à ajouter…

Oh non, non non, c’est bien… Changement climatique, Wow, c’est du lourd !


Le concert

Il n’y avait pas de première partie pour chauffer le public mais cela n’était pas nécessaire, nous étions tous en manque de concerts et les Hangmen sont un excellent groupe. Ils ont enchainé les morceaux et si Bryan Small présentait parfois les morceaux, ces introductions étaient toujours très courtes, pas de blah blah pour tuer l’ambiance, du rock sans fioritures, brut et efficace qui fait la part belle aux guitares mais sans oublier pour autant d’être mélodique. Avec le rappel, la durée du concert était moyenne mais semblait courte tant il avait été intense et jamais ennuyeux : même leurs morceaux les plus lents sont plein d’énergie.

La tournée était organisée par Bomber Booking, un tourneur européen basé en Espagne et le concert de Paris était organisé par l’association Teenage Lust Prod.

L’histoire des Hangmen

Bryan Small, guitariste et chanteur des Hangmen est né dans le Montana mais a grandi à Boise dans l’Idaho. Il a déménagé à Los Angeles en 1984 et a fondé les Hangmen en 1986. Dans leurs premières années ils ont rencontré Keith Morris qui a joué dans les groupes hardcore-punk renommés Black Flag et Circle Jerk. Keith est devenu leur manager et les a beaucoup aidés. Grâce à son aide, les Hangmen ont signé sur une major : Capitol Records qui a sorti leur premier album éponyme en 1989. L’album a été produit par Vic Maile qui est connu pour avoir produit les albums « Live at Leeds » des Who et « Ace of Spade » de Motörhead. Cet album est aujourd’hui épuisé. Ceci dit on peut en trouver facilement sur internet à un prix plus élevé. Cependant à l’époque les ventes n’étaient pas suffisantes au goût de Capitol Records qui n’a pas voulu garder les Hangmen et a rompu le contrat.

Les Hangmen ont alors été signés par une autre major, le label DGC Records, une division de Geffen Records. Ils ont enregistré un autre album « Suicide Doors » produit par Rob Younger le chanteur des Radio Birdman mais DGC Records a refusé de le sortir. A l’époque les Hangmen souffraient d’addiction à la drogue et n’étaient pas au meilleur de leur forme.

Fort heureusement Bryan Small a réussi à se sortir des drogues. Les Hangmen ont pu sortir de leur état de zombie pour revenir à la vie ! Ils ont signé chez Acetate Records, un label petit mais actif doté d’un bon goût musical vu les groupes qu’ils ont signé. Les Hangmen ont sorti leur album « Metallic I.O.U » en 2000, reprenant quelques morceaux originellement composés pour « Suicide Doors » tel que « Bliss » ou « Downtown » et de nombreux nouveaux morceaux.

L’actuel guitariste des Hangmen Jimmy James était déjà dans le groupe mais il a quitté le groupe avant qu’il n’enregistre « Loteria » en 2004 et n’est revenu que récemment dans le groupe puisque le disque suivant où on retrouve Jimmy James est « Cactusville », leur dernier album en date. Jimmy James a aussi rejoint les Junkyard depuis 2017 et est toujours dans ce groupe. Il joue aussi dans Barrio Tigers.  

En plus de jouer dans des clubs, les Hangmen ont tourné en première partie de leurs amis les Supersuckers (voir l’interview pour plus de détails concernant leurs relations avec les Supersuckers). Ils ont enregistré un live « We’ve Got Blood on the Toes of our Boots » en 2001 (mais sorti en 2002). Eddi Spaghetti le chanteur du « plus grand groupe de Rock and Roll du monde » c’est-à-dire les Supersuckers, chante sur le morceau « Coal Mine ». « We’ve Got Blood on the Toes of our Boots » a été produit par Rick Ballard qui n’est autre que le propriétaire du label Acetate Records.

C’est le premier album où l’on trouve Angelique Congleton, qui est toujours la bassiste du groupe à l’heure actuelle. 

En avril 2004, les Hangmen ont sorti un split 45 tours avec les Supersuckers avec juste un morceau par groupe : « Never Go Home » pour les Hangmen et « Flying into midday sun » pour les Supersuckers. Le single est sorti en vinyle noir classique mais aussi en différentes versions de vinyles colorés : violet transparent, marron transparent et un très beau bleu transparent marbré de noir.

En été 2004, les Hangmen sortent leur album « Loteria ». Rane Raitsikka, un finlandais, remplaçant Jimmy James à la guitare.

Les Hangmen ont tourné avec Social Distortion en 2007 (voir l’interview) et la même année Mike Ness, le chanteur des Social Distortion a produit leur mini album (7 titres) « In the City ».

En 2010, le label finlandais Hype a sorti une compilation de 18 titres « Lost Rock » pour une tournée européenne des Hangmen. Acetate Records a également sorti cette compilation pour le marché américain un peu plus tard.

Ron Heathman (guitariste) a quitté les Supersuckers en 2009 et rejoint les Hangmen alors que Rane Raitikka retournait en Finlande. Il joue sur l’album « East of Western » sorti en 2012. Malheureusement Ron Heathman est décédé en août 2020… RIP !

Jimmy James est revenu et Jorge E. Disguster (batteur) a rejoint les Hangmen, leur donnant leur formation actuelle. Ils ont sorti « Cactusville » en 2019. La tournée européenne correspondante aurait dû commencer en mars 2020…. Leur tournée a finalement eu lieu en septembre-octobre 2021 et démarrait à Paris. Elle comprenait d’autres dates en France, Espagne, Allemagne et Pays-Bas. Leur tournée s’est très bien déroulée : aucune annulation due aux restrictions Covid-19. Finalement cette tournée aura été un pari gagnant.




Depuis l’interview, The Hangmen ont fait quelques concerts en Californie. Ils ont ensuite enregistré leur album « Stories To Tell » (sorti le 8 septembre 2023) dont le second titre « Midnight Riders » est auparavant sorti en single le 2 mai 2023.

Ils ont tourné aux USA et au Canada en première partie de leurs grands copains et excellentissimes Supersuckers en avril-mai 2023 avant de faire une nouvelle tournée européenne en septembre-octobre 2023. La première date de la tournée était encore la date parisienne, toujours à la Dame de Canton, toujours organisée par Teenage Lust Prod, mais avec cette fois une première partie (Talia) et toujours le même tourneur espagnol Bomber Booking mais si la France et l’Espagne avaient droit à plus de dates que les autres pays, cette fois la tournée était beaucoup plus européenne et pas juste franco-espagnole : les restrictions dues au Covid n’étant fort heureusement plus là.

L’album « Stories To Tell » comporte 10 titres dont une reprise « Sinister Purpose » de Creedence Clearwater Revival. Cet album est d’ailleurs plus calme que les précédents mais les morceaux sont très bons, plus travaillés mais moins pêchus. Il n’est pas issu d’une seule session d’enregistrements. Tous les enregistrements ont eu lieu en Californie sauf certains enregistrements additionnels au Sound Rich Productions à Missoula dans le Montana. Le gros de l’album a été enregistré par Jimmy Dixon au 64 Sound (Highland Park) mais il y a des enregistrements additionnels aussi en Californie au Buzzbomb Studios (Orange) et au Mant (Eagle Rock). En concert The Hangmen ont su trouver le juste équilibre entre anciens et nouveaux morceaux et leur concert était vraiment bon et loin d’être ennuyeux.

Depuis The Hangmen ont fait une tournée américaine en avril 2024.

Photos au concert du 13.09.2023 à La Dame de Canton (Paris)

Concerts à venir

– 21 décembre 2024 :The Hangmen + Speedbuggy USA +  Greg Antista au Paramount à Los Angeles 7 PM

Lien vers l’évènement Facebook : 

Liens vidéos

Discographie

(en gras : les membres de la formation actuelle. Je n’ai mentionné que la formation principale au moment de ces disques, quelques titres ont cependant été enregistrés avec des compositions différentes)

Albums:

The Hangmen, 1989 Capitol Records, produit par Vic Maile

Bryan Small : guitare/chant

Billy Catterson: guitare

Johnny D. Holliday: basse

Lenny Montoya: batterie


Metallic I.O.U. , 2000 Acetate Records, produit par Jimmy Sloan et Bryan Small

Bryan Small: guitare/chant

Jimmy James: guitare, harpe

Laura « Lucky » Bennett: basse

Dino Guerrero: batterie


We’ve Got Blood on the Toes of our Boots, 2002 Acetate Records, produit par Rick Ballard

Bryan Small: guitare/chant

Jimmy James: guitare

Angelique Congleton: basse

Todd Haney: batterie


Loteria, 2004, Acetate Records, produit par Rick Parker

Bryan Small: guitare/chant

Rane Raitsikka: guitare

Angelique Congleton: basse

Todd Haney: batterie


In the City, 2007 Acetate Records, produit par Mike Ness (Social Distortion)

Mini album (7 titres)

Bryan Small: guitare/chant

Rane Raitsikka: guitare

Angelique Congleton: basse

Dino Guerrero: batterie


Lost Rocks (best of), 2010 sur Hype Records + 2011 sur Acetate Records

Bryan Small: guitare/chant

Rane Raitsikka: guitare

Angelique Congleton: basse

Todd Haney: batterie

(participation d’Eddie Spaghetti sur « Coal Mine »)


East of Western, 2012, Acetate Records, produit par Mark Chalecki

Bryan Small: guitare/chant

Ron Heathman: guitare

Angelique Congleton: basse

Dino Guerrero: batterie


Cactusville, 2019 Acetate Records, produit par Bryan Small et Rick Ballard

Bryan Small: guitare/chant

Jimmy James: guitare

Angelique Congleton: basse

Jorge E. Disguster: batterie


Stories To Tell, 2023, Acetate Records, mixé et materisé par Andy Carpenter

Bryan Small: guitare/chant

Jimmy James: guitare

Angelique Congleton: basse

Jorge E. Disguster: batterie


Singles:


Roten Sunday, 1989, Capitol Records


Used, 1995, Deep Six Records


Thunderhead/She Walks, 2020 (mais enregistré bien avant), produit par Rob Younger


Midnight Riders, 2023, Acetate Records


Split single:

The Hangmen « Never Go Home »/Supersuckers « Troubleman », 2004 Bootleg Booze Records


Liens

Remerciements

Un grand merci aux Hangmen et tout particulièrement à Bryan Small qui a gentiment accepté ma demande d’interview.

Merci à Guillaume Sellier de Teenage Lust Prod

Un grand merci à Valentine Arrom pour son superbe travail d’édition sur la vidéo


Pascale DAUTZENBERG

Editrice (France)